Mutations des avant-gardes : Entre art, politique et connaissance
2, 3, 4 et 5 octobre 2011

Jean François Côté

 

La mort de l’art et sa résurrection scientifique: linéaments d’une reconnaissance contemporaine des pratiques artistiques.

 

Résumé

 

Le thème de la mort de l’art hante la réflexion contemporaine depuis deux siècles environ, c’est-à-dire depuis qu’il est apparu comme tel dans les  Leçons sur l’esthétique  de la philosophie hégélienne. Depuis lors, on n’a eu de cesse de proclamer cet enterrement, autant au sein des avant-gardes que de la réception contemporaine que celles-ci ont reçue ; toutefois, à la différence de la critique conservatrice qui a tenu, et tient encore souvent, à tenir les pratiques artistiques contemporaines pour des entrepreneurs en pompes funèbres, les avant-gardes ont plutôt célébré, pendant toute la période de leur propre développement, la résurrection de l’art – selon des principes de figuration entièrement nouveaux, et cadrant dorénavant avec une conception scientifique de l’art. C’est à cette question des conditions de la  mort de l’art et de sa résurrection que nous nous attarderons dans cette communication, en montrant que l’héritage des avant-gardes, une fois institutionnalisé, permet aujourd’hui de jeter un regard sur les pratiques artistiques qui leur reconnaît une pleine légitimité.

 

Bio

Jean-François Côté est professeur titulaire au Département de sociologie de l’Université du Québec à Montréal. Il est également codirecteur du GIRA (Groupe interdisciplinaire de recherche sur les Amériques), associé à l’INRS, Urbanisme, Culture et société, et directeur de la collection Américana, aux Presses de l’Université Laval. Spécialisé en sociologie de la culture et en théorie sociologique, il a dirigé de nombreux ouvrages et publié de nombreux articles les questions d’art et d’esthétique, et sur la question des avant-gardes, dont Le triangle d’Hermès. Poe, Stein, Warhol, figures de la modernité esthétique, Bruxelles, La lettre volée, 2003.