Mutations des avant-gardes : Entre art, politique et connaissance
2, 3, 4 et 5 octobre 2011

Thème

 

Si les pratiques sociales de toute nature se réclament, aujourd’hui comme jamais, de l’innovation, peut-on reconnaître dans l’art contemporain une avant-garde au sens où l’ont été les démarches futuristes, dadaïstes ou surréalistes? À travers des performances, des prestations ainsi que des débats, des artistes ainsi que des universitaires réfléchiront aux différentes formes d’art contemporain le plus en pointe pour voir si l’on peut y reconnaître ce qui distinguait les avant-gardes historiques d’autres constellations d’artistes : l'innovation, le scandale, la critique sociale. Les artistes issus des avant-gardes historique avaient la volonté de faire du neuf, un certain goût du scandale qui reposait moins sur le désir de choquer le bourgeois que sur le souci d’appréhender l’œuvre autrement, avec d’autres codes, la volonté de s’associer à plusieurs autour d’une revue, d’une galerie, d’un théoricien pour affirmer une ambition et faciliter la diffusion des œuvres, étaient porteurs d’un rapport ambigu au politique, alors qu’ils avaient la nette ambition de bousculer des schèmes connus de la perception et de la connaissance. Nous porterons cette interrogation sur différentes sortes d’art contemporain : la musique, les arts plastiques, l’art numérique, la poésie, le théâtre et les performances, autour de quatre thématiques qui structureront les deux journées de colloque.